"I Scream You Suffer They Die"

All music by Christopher Georges
Lyrics by Serge Usson (Neon Rain)
and Christopher Georges

Blackend records - 2004 - BLACK064CD
Recorded at Atomic Art Studio
Mastered at Turan Audio





Christopher Georges


Dirk Verbeuren






"Alphabetical reasons to die"
demo 2002 - DOWNLOAD



"*O*"
demo 2001 - DOWNLOAD


"I guarantee you haven't heard anything like this before"
Unbound

"Let this be an example for all those DIY people" Lords of Metal
"Réservé à ceux qui veulent être en avance sur la prochaine décennie... " Leprozy
" Fortement recommandé ! " Cryptic Madness
"Une musique originale qui repousse les limites du metal" Antithetik




The desire of its creator was to make a so-called dark music without the usual clichés. The first demo "*O*", released in June 2001, offered 5 tracks between Death Metal and Black Metal, and then the underground scene was able to discover this one-man-work, to respect the basis of the style and to turn them into an original and personal way. This alchemy was improved with the second release "Alphabetical Reasons to Die...", in February 2002, in which a powerful raw Death Metal met atmospherical and electro waves without an easy electro metal approach. The success of this demo was incredible in the french underground fanzines, they saw in Eostenem a great french hopeful project.

End 2002, Blackend Records offered a contract to Eostenem so this is the opportunity for showing to a larger audience his whole potential. Eostenem entered the Atomic Art Studio at mid January 2003 and the most important change is the replacement of the drum machine by Dirk Verbe
uren from Scarve. And 15 days later, Eostenem completed his first LP. 10 Tracks, for the album "I Scream You Suffer They Die", released on March 2004 on Blackend records.

(Version française) Créé en 2000, Eostenem se veut un hommage au Metal le plus sombre sans pour autant tomber dans ses habituels clichés. La première démo “*O*”, sortie en Juin 2001, proposait alors 5 titres oscillant entre le Death et le Black metal. Eostenem s’affirme déjà au sein de l’underground comme un projet solo original et personnel. Avec “Alphabetical reasons to die...”, seconde démo sortie en Février 2002, l’univers de Christopher explose au travers d’un Dark metal sombre et puissant, subtilement mis en valeur par des influences électroniques. L’accueil de cette démo est tel que l’underground français voit en ce projet un futur grand espoir de la scène Metal hexagonale.

Fin 2002, Eostenem signe sur Blackend records, confirmant sa volonté de faire découvrir son Dark metal au plus grand nombre. Exit la boîte à rythmes, c’est le talentueux Dirk Verbeuren (Scarve) qui se charge de la batterie sur “I scream you suffer they die”, premier opus du groupe capturé au Atomic Art studio courant Janvier 2003. 10 titres sombres et violents, aux vocaux mêlant habilement français et anglais pour plus de 45 minutes d’un univers sonore ultra-personnel.




Aardschok "I Scream You Suffer They Die"
je moet het maar durven, je CD beginnen met de eerste riff van Morbid Angel's "Altars of Madness". Het is een actie die nog eens extra dubieus wordt, als blijkt dat die CD verder verrassend originele muziek bevat. Eostenem is een stoer soloproject van de Franse zanger/gitarist/bassist/toetsenist Christopher Georges, die na enkele demo's vol sferische, elektronisch klinkende death en black metal vorig jaar met behulp van Scarve-drummer Dirk Verbeuren zijn eerste solo-album opnam. En wat voor een CD ! Waar min of meer vergelijkebare bands als Dimension F3H en The Kovenant hoorbaar vanuit een elktronische basis componeren, zou ik in het geval van Eostenem zonder aarzeling hebben aangenomen dat de complexe, innovatieve muziek ddor een hard zwoegend stel begaafde muzikanten was neergezet. De heer Georges maakt het de hokjesdenkers niet makkelijk. Hoewel er in de muziek duidelijk black metalinvloeden doorklinken, moet Eostenem vanwege de grunts en de kernmerkende riffs toch in de eerste plaats als een technische death metal "band" worden omschreven. Een vergelijking met Cynic en de latere Pestilence gaat ten dele op, terwijl de muziek in een nummer als "Ej Sius Sruellia'd" door zijn duistere sfeer ook wel aan het experimentelere werk van Morbid Angel raakt. Naarmate de CD vordert gaan de elektronische geluiden een prominentere rol spelen. de ritmes worden mechanischer en er duiken onheilspellende samples van violen op. De extreemste track is zonder twijfel "To die", waarin demuzikale duizendpoot op een ondertoon van bewerkte gitaargeluiden en elektronische beats een mompelende verhandeling over sterven geeft. Wie niet vies is van wat duistere, experimentele muziek en achterstevoren gezongen Franse teksten, moet deze CD seker ergens gaan posporen. Ongetwijfeld zal Eostenem net als zijn ondergewaardeerde landgenoten Karnak an Carcariass total onopgemerkt blijven in de zee van commerciëlere releases. Deze geniale CD packt echter niemand mij meer af. Rating : 90/100

Antithetik "I Scream You Suffer They Die"
Sortir des clichés habituels du metal, telle est l'ambition du multi instrumentiste français Christopher Georges, seul maître à bord du vaisseau Eostenem sorti des cales en 2000. Mais il n'est pas totalement seul cette fois-ci car pour remplacer l'ineffable boîte à rythmes qu'il utilisait auparavant, il a fait appel a un des meilleurs batteurs du genre : Dirk Verbeuren de Scarve ! "I scream you suffer they die" fait suite aux deux demos "*0*" (2001) et "Alphabetical reasons to die…" (2002). Sur les 10 titres, 4 seulement sont nouveaux. 2 autres sont issus de sa première démo et 4 de la seconde. Que l'on se rassure, ces morceaux ont été réenregistrés ce qui en final nous donne un album homogène. Eostenem a un spectre très large du metal, death, black, dark, tout y passe. Idem pour les vocaux qui s'approprient tous les registres y compris le chant clair. La construction des titres est réfléchie, intelligente et toujours à géométrie variable (agressive et climatique) d'où l'intérêt. Le jeu de batterie de Dirk Verbeuren (vraiment monstrueux !) apporte une dimension organique à un univers sombre aux tournures industrielles. "Hatecraft", "Ode", "I creep like worms" sont autant de perles noires au charme ténébreux. Christopher Georges est un auteur-compositeur talentueux qui développe une musique originale qui repousse les limites du metal ! A découvrir d'urgence. Rating : 7,5/10

Cryptic Madness "I Scream You Suffer They Die"
Christopher Georges crée en 2000 Eostenem un one-man-band dédié au metal le plus sombre. Sa 1ère démo "*O*" sort en 2001 et le français y développe un black death au caractère déjà affirmé. En 2002 son 2ème effort, la démo "Alphabetical Reasons to Die...", voit Eostenem s'engager dans une voie plus personnelle en incorporant de manière subtile des influences électroniques. Le travail finit par payer et à la fin de l'année Blackend records signe le français. Pour son 1er album "I Scream You Suffer They Die" Christopher bénéficie de la participation exceptionnelle du batteur Dirk Verbeuren (Scarve, Headline, Eternal Grey, Soilwork, Mortuary, Phazm, Artsonic, Taliandorogd et j' en oublie...) qui remplace la boite à rythme de ses débuts. Cet opus contient des titres inédits bien sûr mais aussi l'intégralité des titres des 2 demos dans des versions réenregistrées et réarrangées. Mélangeant habilement des atmosphères sombres et futuristes à des parties black/death tour à tour furieuses ou plus débridées (rythmiques hachées , parties mid tempo , etc...), Christopher module aussi beaucoup ses vocaux , partagés entre black et death, n' hésitant pas à placer quelques interventions en chant clair (et en français !) . "Groupe" relativement jeune semblant débouler de nulle part, Eostenem n'en est pas moins un projet professionnel et abouti. L' une des révélations françaises de ce début d' année 2004 . Fortement recommandé !

Cryptic Madness "Alphabetical Reasons to Die..."
Quelques mois seulement après *O* Christopher Georges revient avec "Alphabetical Reasons to Die..." une 2nd demo de 7 nouveaux titres sous le bras. L'écoute de l'objet chasse bien vite l'idée d' une sortie anticipée tant les progrès sont importants. Toujours doté d' un visuel particulier sortant des sentiers rebattus de l'extrême, Christopher Georges développe un nouveau concept mystérieux avec l'aide de Sealsapart (du groupe de dark folk industriel Neon Rain) désormais en charge de tous les textes.

Musicalement Christopher Georges a su corriger ce qui pouvait l'être, "Alphabetical Reasons to Die..." étant à la fois plus consistant au niveau du son et plus aéré au niveau des structures que son prédécesseur. Les éléments electro/indus et les orchestrations prennent de l'importance, sans parler de la programmation rythmique impeccable, enrobant un metal extrême passant d' accélérations brutales à des phases plus lourdes et groovy. Côté vocaux Christopher Georges alterne toujours anglais et français et pousse encore plus loin l'aspect versatile de ses vocaux jonglant avec les effets et les tessitures pour un résultat à la hauteur de son travail instrumental.

Les progrès sont donc conséquents, à tel point qu'il n' est pas impossible qu' à l' écoute de cette demo (placée en libre dl) vous en veniez à considérer ce 2ème effort d' Eostenem comme une version extrême de Strapping Young Lad, c'est dire l'inspiration et la qualité du travail fourni ! L'underground n'est heureusement pas passé au travers et suite à de nombreuses chroniques positives Eostenem a signé chez Blackend records (Avulsed, Hecate Enthroned, Novembers Doom, Thy Primordial, Winds...) pour l'enregistrement d'un 1er album prometteur...
5/6

Cryptic Madness "*O*"
Musicien ouvert et expérimenté (plusieurs groupes/projets à son actif) Christopher Georges profite du changement de millénaire pour tenter l' aventure en solo et ainsi exprimer ses idées les plus personnelles. De son titre ouvert à toute interprétation (rappelant ceux des 1ers albums des finlandais d' ...And Oceans) à la conception graphique de sa jaquette, sa 1ère demo *O* ne laisse rien transparaitre de ce que la musique du français peut donner, d' autant que l' usage d' étiquette ne peut qu' être réducteur, surtout comme dans ce cas précis lorsqu' il est question d' une oeuvre hybride à la richesse foisonnante.

Difficile en effet de ne pas être surpris et favorablement impressionné à l' écoute de ce 5 titres qui nous plonge dans un univers futuriste, sombre, violent, tourmenté et oppressant, celui d' Eostenem. Très techniques et bourrées de trouvailles et autres changements de rythme, les compositions de cette demo ont les défauts de leurs qualités, c' est à dire qu' elles pêchent par excès. Le black death à la coloration industrielle d' Eostenem (rappelant parfois fugitivement "La Nuit" des sous-estimés Proton Burst au détour de parties chantées en français) est certes un peu touffu mais ne perdez pas de vue qu' il s' agit d' un 1er essai (par ailleurs disponible en libre téléchargement).

Avec *O* le potentiel entrevu est des plus prometteurs et pour peu que Christopher Georges parvienne à canaliser son énergie et trier ses idées, Eostenem pourrait aller loin. En attendant le français signe d' ores et déjà son entrée dans la catégorie (fréquentée) des grands espoirs de la scène hexagonale. A connaitre.
4/6

Fannzic "I Scream You Suffer They Die"
EOSTENEM est un groupe... ou plutôt un homme : Christopher Georges. Homme orchestre officiant dans un black/death qui depuis 2000 nous a gratifié de deux démos et maintenant d'un album avec "I scream, You Suffer, They Die". Mais avant de parler du petit dernier, rappelons un peu le parcours... "*O*" en 2001, une démo de cinq titres très axée death/black et je dirais même beaucoup plus black que death (en tous les cas c'est l'impression que ça m'a laissé), qui arrivera dans le petit monde du metal comme une sacrée surprise tant par la puissance et la rage qui s'en dégagent que par la voix excellente de Christopher. "Alphabetical Reasons To Die..." sort en 2002 et là EOSTENEM s'aventure dans un mélange death/atmo/electro. Pourquoi rappeler ce parcours ? Et bien parce que "I Scream, You Suffer, They Die" n'arrive pas là par hasard. Beaucoup de ce qui a marqué sur démo est remis dans ce disque et retravaillé. La grosse particularité de ce premier album c'est d'abandonner la boite à rythmes au profit du batteur metal français le plus demandé : Dirk Verbeuren. Evidemment la batterie gagne en sensibilité sans perdre en puissance (n'est pas Dirk qui veut !). Au delà de ça c'est surtout l'expérience des deux premières démos qui permet à "I Scream..." d'être aussi complet comme album ! On va retrouver des passages très death comme sur le deuxième titre "Hatecraft", qui est en fait le premier, puisque "Incoming" n'est qu'une intro, mais aussi cette touche atmo et même prog sur "Ode" où quelques passages rappellent succintement OPETH ou SUP ou encore quelques groupes de death/black symphonique. La voix de Christopher tantôt death, tantôt black et même claire est très mise en avant, le chant en anglais ou en français peut par moment faire penser à MALMONDE, mais c'est peut être aussi la rythmique qui trompe, mais montre surtout que le français peut très bien se prêter au chant death alors que c'est pourtant si rarement utilisé ! " I Scream You Suffer They Die" est un album atypique, avec du bon voire du très bon et un peu de moins bon.. par exemple je reste un peu déçu par quelques morceaux comme "I Creep Like Worms", qui me semblent passer assez inaperçu à côté d'autres beaucoup plus remarquables. Ce qu'il faut retenir tout de même c'est que c'est une vision très personnelle du black metal, que l'on ne trouvera pas ailleurs, cette approche en solitaire pourrait rappeler ce que fait MORGUL d'une certaine façon de part cette capacité qu'a la musique de faire apparaître des ombres, de donner cette impression de noirceur inquiétante (très sensible sur "1002 A.D." je trouve). EOSTENEM, un groupe à ne pas ignorer, un artiste qui amène vraiment quelquechose au black metal, style qui me laisse généralement si indifférent... Rating : 9/10

Feedback "I Scream You Suffer They Die"
Se há vezes em que eu me arrependo de não ter meias-notas, esta é uma delas. "I Scream You Suffer They Die" é um daqueles discos que vai crescendo, crescendo, crescendo à medida que se vai ouvido até que uma opinião não muito positiva ao princípio se esbate até quase desaparecer. O problema deste disco está, no entanto, bem identificado. É o facto da gravação, e da interpretação em si, soar um pouco solta, e a bateria soar ligeiramente 'fora' dos outros instrumentos na mistura final. Isto não impede o projecto de Christopher Georges de ser interessante. E é-o, efectivamente. O senhor mistura as melhores partes do Black e do Death Metal e, na mesma música, pode começar com um riff frio e um ritmo rapidíssimo para, a meio, estar a tocar mais lentamente, de uma forma groovy e com uma voz brutal tipicamente Death Metal. E, por incrível que pareça, Georges faz tudo isto de uma forma coerente e cativante, mudando de tempos, misturando partes agressivas com partes melódicas e sendo muito ecléctico, variado e dinâmico nas vocalizações. Como projecto a solo que é, Eostenem tem todos os instrumentos manipulados por Georges. Ou tinha. Palpita-me que a grande diferença deste álbum em relação ao material anterior de Eostenem é o facto de Dirk Verbeuren - de Scarve - ter dado uma mãozinha com a bateria. As músicas ficaram bem mais técnicas nessa abordagem rítmica, o que permite a Christopher Georges outro tipo de possibilidades a nível de estruturas. Creio que "I Scream You Suffer They Die" tem mesmo algum interesse para quem gosta de Death/Black Metal tocado de uma forma não-convencional. Rating : 4/5

HmPortal "I Scream You Suffer They Die"
Colpiscono duro questi Eostenem (in realtà one-man band) con una partenza decisamente feroce e violenta, nella quale schegge impazzite di black e death interagiscono per dare vita ad una miscela davvero esplosiva. Quando ormai pensiamo di poter prevedere la traiettoria che questo lavoro verrà a seguire, una bizzarra voce pulita a metà tra l'epico ed il progressive si fa largo tra growls e screams per destabilizzare l'ignaro ascoltatore, sottolineando una contemporanea virata nella musica, quasi prendesse il sopravvento una insana voglia di partiture asimmetriche e di note in libertà. Da qui in poi la proposta estrema della band si arricchisce di aperture melodiche, divagazioni epicheggianti, stacchi elettronici, il tutto concatenato nel giro di pochi secondi e tanto repentino da lasciare realmente spiazzati. Proprio la repentinità di questi cambi rende pressoché nulla la capacità degli stessi di sminuire o alterare la ferocia delle composizioni, che rimangono attestate su livelli di guardia, acquistandone anzi sotto il punto di vista della devianza e della maniacalità del risultato finale. Sorta di pallina impazzita dentro un flipper chiamato inferno, la musica rimbalza tra black, death, elettronica, avantgarde e chi più ne ha più ne metta, avvicinandosi pericolosamente all'olimpo degli innovatori in campo estremo. Ciò che fa fallire di un soffio questa impresa è la tutto sommato classicità delle parti black/death, decisamente già sentite e poco originali, sorta di manuale del suono cattivo. Peccato, perché di idee ce ne sono parecchie e la resa finale non è per nulla da prendere sottogamba, sarebbe davvero bastato poco. Ad un passo dal delirio…

Innate "I Scream You Suffer They Die"
Et hop un nouveau combo français en deal avec une firme étrangère ! Est-ce c'est le fait d'avoir Dirk Verbeuren ( Scarve, Headline, Aborted et moults autres ) à la batterie sur l'album qui a crédibilisé le groupe au point de convaincre Blackend ? Peut être que oui, mais cela ne doit pas être la seule raison. A la base de cette formation un seul homme, Christopher Georges, qui s'occupe de tous les instruments ( sauf batterie ) et du chant, et de bonnes idées pour créer un style malsain et négatif comme le veut la tradition. Tantôt ambiancé, tantôt violent, Eostenem joue avec les sentiments et réactions, au niveau du vécu je peux vous dire que l'on passe par tous les stades, l'accent est mis sur la déstabilisation psychologique. Des éléments de goth, de metal évidemment, et le tour est joué pour vous faire ressentir la souffrance et l'horreur, une sacrée bande originale pour film à suspens. Le seul point à améliorer à mon avis est la consistance du son qui se devrait d'être plus épaisse, plus généreuse et profonde. Mis à part cela Eostenem ne faillit pas à sa tâche et peut prétendre à recevoir les faveurs de fans des quatre coins du monde, ce premier album est assez abouti pour y arriver. Rating : 7/10

Leprozy "I Scream You Suffer They Die"
La fuite de nos groupes vers l'étranger se poursuit... Apparement aucun label français n'a oser miser un seul euro sur EOSTENEM. Trop original ? Difficile à étiqueter ? N'empèche que Blackend records n'a pas réfléchi à deux fois pour voir en EOSTENEM, un groupe tourné vers l'avenir. Ce premier album (labelisé je précise) est très riche en puissance et en diversité. Connaissant le passé de ce groupe/projet, on peut dire que "I scream..." est la suite logique des deux dernières autoproductions. La nouveauté de taille est que Christopher Georges (chant et tous instruments) n'est plus seul à bord... exit la boite à rythme, remplacée au pied levé par Dirk Verbeuren (Scarve) pour les sessions studio. Les compos dégagent donc un peu plus de chaleur, du fait de l'utilisation d'un "true" batteur. Cela sonne plus "humain" même si certaines parties sont assez folles et ne paraissent pas appartenir à notre monde. EOSTENEM se complait dans son dark metal symphonique, assez décousu et diablement envoutant. Si les précedentes compos autoproduites (si excellentes quelles soient) semblaient sortir tout droit d'un laboratoire d'expérimentation, les nouvelles sont légèrement moins alambiquées et du coup plus directes. La démarche d' EOSTENEM rappelle celle de Kaddenza par exemple... le genre de groupe qui se creuse la tête avant de pondre un album. Une musique hors-norme, qui demande une écoute pointue pour être appréciée pleinement. Mais passé ce cap, c'est un vrai régal !! Réservé à ceux qui veulent être en avance sur la prochaine décennie en matière de metal extrême...

Les Acteurs de l'Ombre "I Scream You Suffer They Die"
Tiens tiens… encore un homme orchestre !!! A croire qu'il soit de plus en plus difficile de trouver des compères qui partagent votre conception musicale lorsque l'on souhaite monter son groupe de métal. Eostenem est ainsi un album issu d'un seul homme: Christopher Georges. Celui-ci compose, joue et interprète à sa façon ces 10 titres. La musique quand à elle est un mélange détonant entre un black symphonique et un death technique. Après quatre années d'existence et trois démos à son actif, Eostenem sort son tout premier album en mars 2004. Le chant est particulièrement vivant (autant dans les intonations black, que death et prog..) et donne une réelle profondeur aux différents morceaux. L'architecture des compositions est particulièrement complexe notamment sur "I creep like worms" avec ces changements de rythme ahurissants et ses breaks tranchants. Tout est ici mis en oeuvre pour séduire l'auditeur via des mélodies énergiques et une technique instrumentale certaine. On retrouve aussi d'autres titres plus ambiants "To die" où les atmosphères ténébreuses se succèdent. On apprécie également ces titres torturés, véritables rouleaux compresseurs musicaux comme "1002 AD" ou bien "Lycanthrope" avec ces guitares aux riffs aiguisés et cette batterie survoltée emmenée par Dirk Vebeuren (Scarve), seul invité présent sur cet opus. Le travail accompli sur ce "I scream you suffer they die" est conséquent. Dès le premier titre "Hatecraft", la violence des compositions nous submerge et s'étend jusqu'à l'ultime outro. La production est bonne et le son distinct. Le particularisme musical (vision très personnelle du black et du death metal) d'Eostenem tend à se sublimer de compositions en compositions. Nous avons là un album bien produit, ingénieux et terriblement attractif. A vous de juger maintenant ! Rating : 8/10

Lords of Metal "I Scream You Suffer They Die"
Eostenem is a one-man-band from France. The previous sentence contains two words which will have scared most people away already. France, hated by many for various reasons, is not very renown for producing great metal bands. One-man-band, then, is usually associated with some pathetic DIY person that finds it necessary to pollute the already flooded music market with his ugly, reeking, badly produced musical excrement (there are exceptions, of course). So this doesn't seem to be a very hopeful combination. But to my great surprise Eostenem is one of those exceptions. Christopher Georges gives us with 'I Scream You Suffer They Die' a rather brilliant album ! On this full length debut we find a really successful mixture of death metal, black metal and electronic influences, put together in different proportions in each song. With the support of drummer Dirk Verbeuren (Scarve), Georges produces eight songs (plus an intro and an outro), which are structured rather uniquely, making use of estranging (keyboard)sounds as well as straight out black and death metal riffs. The refreshing clean vocals, which pop up now and then, are pretty much without any traces of a French accent (!), and especially fit the chorus of track three, 'Ode', well. The only criticism I can think of is the production, which by the way is more than sufficient, but the record could have done with a more full sound. Variation and originality are the key here, let this be an example for all those DIY people ! Rating : 85/100

Lords of Winter "I Scream You Suffer They Die"
Après une intro qui monte crescendo pendant plus d'une minute, le premiers riffs de "Hatecraft" arrivent et c'est déjà le constat: EOSTENEM est un groupe à part. A part car la musique jouée par ce one-man-band français est un mélange complexe et très homogène de black, de death et de metal au sens le plus noble du terme (ce qui ne veut absolument pas dire "metal traditionnel"). A ce niveau, "I Scream You Suffer They Die" est sans aucune hésitation une vraie réussite: les vocaux sont très riches puisqu'alternant passages death, black et clairs, les guitares nous balancent des riffs percutants et accrocheurs dont l'agressivité n'a de paire que la puissance des mélodies et la rythmique de Dirk Verbeuren est d'une précision et d'une efficacité (quel batteur quand même!!!) à faire palir bien des batteurs de metal. Dans l'ensemble, Eostenem nous offre donc des compositions très complexes dans lesquelles les breaks sont nombreux et dont le principal atout reste avant tout l'incroyable talent de composition de Christopher GEORGES. Celui-ci est à l'aise dans tous les domaines: les guitares, les claviers, la basse et encore plus que tout, les vocaux. Bien des groupes rêveraient d'avoir un vocaliste capable de proposer avec tant de brio et de réussite une telle fueur dans le death, une telle haine dans le black et une telle beauté dans le chant clair. Il est de toute façon impossible d'essayer de resister aux compos de ce groupe, tout est calibré ici pour nous faire plonger: lorsque la rythmique se fait trop puissante et extrême, un refrain au chant clair débarque afin de calmer un peu le jeu, avant que celui-ci ne soit suivi par une nouvelle déferlante de brutalité et d'agressivité, qui elle même peut finalement très bien laisser place, alors qu'on ne s'y attend pas, à une petite mélodie de piano envoutante et "traitre" pour nos pauvres oreilles qui ne peuvent faire qu'une chose, en redemander, encore et toujours. Un morceau comme "I Creep Like Worms" illustre parfaitement cette présentation de la musique d'Eostenem. Côté claviers, on a le droit à un mélange très bien fait et relativement discret (dans le sens où ils sont utilisés seulement lorsqu'il le faut) de parties orchestrales et symphoniques et de passages plus modernes limite electro ("To Die...") qui franchement auraient difficilement pu être mieux insérées aux compos. En fait, le seul "regret" que j'ai à l'écoute de ce disque vient du fait que seulement deux chansons sont en français: "1002 a.d." et "Ej Sius Sruellia'd". Tout l'album est bien sûr excellent (ah la rythmique pachidermique et ultra death de "1002 a.d."!!!), mais l'accroche générale sur ces deux morceaux est pour nous français en tout point supérieure à celle des compos "anglaises". Qu'est-ce que c'est bon d'entendre une voix death/black qui chante des textes dans la langue de Molière!!! Enfin, ceci n'est finalement qu'un détail face à l'originalité débordante de ce groupe! Vous l'aurez donc compris: Eostenem est français, joue bien, et propose une musique personnelle de très grande qualité et foncièrement différente de ce que la scène actuelle nous propose en masse. SUPPORT!!! (Matt - 12/05/2004)

Metalland "I Scream You Suffer They Die"
Il est de retour l'homme-orchestre Charentais ! Un an après "Alphabetical Reasons To Die", EOSTENEM s'est trouvé un label, Blackend Records, et a persévéré dans sa quête du Dark Métal parfait, tantôt violent, tantôt mélodieux, mais toujours accrocheur. La production est bien meilleure, soutien du label oblige, et on remarque même que la boîte à rythme a cédé la place à... Dirk Verbeuren (Scarve). Il y en a qui ne s'emm**t pas ! Mais c'est pour vous dire à quel point EOSTENEM emballe tout le monde, et que l'on sent qu'il y a un potentiel énorme ! C'est un groupe jeune (4 ans d'existence seulement), et c'est ça le plus beau, car le meilleur reste à venir ! Cocorico !

Metallus "I Scream You Suffer They Die"
Molto interessante questo lavoro della one-man-band francese Eostenem, come lo sono, nell'ultimo periodo, gran parte dei lavori d'origine transalpina del settore metal estremo. Christopher Georges, autore ed esecutore di quasi tutte le componenti di questo 'I Scream You Suffer They Die' (visto che la batteria è stata affidata a Dirk Verbeuren degli Scarve), dimostra, oltre ad una versatilità strumentale notevolissima un gusto ed un talento compositivo che posso essere accostati, per eterogeneità, a songwriter quali Devin Townsend o Daniel Gildenlöw (Pain Of Salvation). Ma cosa rende questo full-length così speciale? Prima di tutto, la capacità di creare atmosfere oscure, tese, a volte quasi gotiche, in un impianto tipicamente death/black, dove s'inseriscono elementi sinfonici e caratteristiche stilistiche di entrambe le scuole (U.S.A. e Scandinavia), come appare da track come 'Ode' sofferente, oscura, ma anche spietata nel riffing e la bellissima 'Ego Wail Slave', dove tutto il meglio di Darkane, Dimmu Borgir, death americano sulla scia di Malevolent Creation, si fonde con parti di tastiera dosate con saggezza da colonna sonora. L'effetto è ancor più sconvolgente se si passa alla track successiva, 'I Creep Like Worms', che attacca con un incipit black quasi Marduk, per alternare break di pianoforte improvvisi e svilupparsi su un successivo mid-tempos oscuro con voci pulite dark che si alternano ai feroci screaming e growling, tutti opera del buon Christopher. Se bisogna proprio trovare delle similitudini con altre band, si potrebbe fare prendendo come spunto i connazionali degli Eostenem, i Symbiosys, solo che qui abbia anche contaminazioni di musica elettronica un senso della decadenza black che gli autori di 'Crisis' non hanno. Difficile, in realtà, classificare un'opera di questo tipo, anche se il death/black, come già detto in precedenza, rimane la base di sviluppo della one-man-band francese; non è difficile, invece, l'assimilazione di quest'opera, a dispetto di quello che può far pensare la natura. Difatti, l'altra grande qualità di Georges è il saper tenere d'occhio la forma-canzone, il risultato finale, cosa che gli permette di passare dalla grandeaur black sinfonica agli attacchi brutal in stile Cryptopsy/Immolation di '1002 A.D.', senza creare quel senso di smarrimento nell'ascoltatore, tipico delle creazioni così poliedriche. Un disco intrigantissimo, da scoprire ascolto dopo ascolto ed un gruppo, gli Eostenem da seguire, perché i margini di miglioramento sembrano essere ancora notevoli.

O3 "I Scream You Suffer They Die"
1) Attendu comme le loup par le petit chaperon rouge, annoncé puis reporté une première fois de 6 mois, voici enfin ce premier album de Eostenem qui décape sévèrement les convenances death établies. Dans un registre toujours aussi original, mélange subtil de puissance et de mélodies subversives, I scream you suffer they die se propulse d'entrée dans la cour des grands premiers albums, signe évident d'un talent débordant. On retrouve donc avec éloquence les plus qu'excellents titres des deux démos cultes du groupe, réarrangés pour l'occasion et surtout agrémentés de la frappe colossale de monsieur Dirk Verbeuren, batteur de Scarve de son état. Christopher en one-man band averti nous offre en supplément une ribambelle d'arrangements inattendus, gonflant des compositions déjà truffées de trouvailles grandioses. Extrêmement bourrin tout en gardant à l'esprit un certain côté mélodique, un peu à l'image du nouvel album de Scarve (tiens donc…), Eostenem nous offre peut-être le meilleur premier album de l'année. Une vraie révélation ! (Franck)

2) Voici donc le premier album d'Eostenem? et bah il était temps ! On l'attendait ce peit machin quand même. D'autant que le sieur Georges s'est non seulement permis une production magistrale, mais encore l'intervention d'un certain Dirk Verbeuren à la batterie? mais il est partout celui-là ! Dis donc toi, t'as pas l'impression de truster l'univers du metal français? Bon, je te l'accorde, t'es pas un vendeur de casquettes non plus. Quelle gueule ça lui donne à cet "I scream you suffer they die" ! Autrement dit, les deux seuls points sur lesquels j'aurais pu m'égosiller ont disparu. Merde, plus aucun reproche à faire à ce projet, si ce n'est de chambouler l'univers du metal. Mais euh, pourquoi tu fais pas des riffs éculés, avec un son de vide-ordure et du maquillage de panda sans libido ? C'est vrai, c'est tellement plus drôle à kro-niquer. Là, je suis obligé de m'incliner devant tant de talent, d'inspiration, de pertinence? Comment démonter ces riffs incisifs, ces ambiances oppressantes, ces textes recherchés, cette batterie dantesque, cet artwork fouillé ? Hein ? Pfffffff? Salaud ! (Xav)

ObsküR[e] "I Scream You Suffer They Die"
Si certains one-man-projects de black metal ont tendance à se renfermer sur eux-mêmes dans une spirale hermétique aux sonorités exterieures, Eostenem a su évoluer d'un black symphonique vers un dark metal très ambitieux, au spectre sonore vaste. L'intention de Christopher peut rappeler celle d'Arcturus par une volonté manifeste d'intégrer des touches électroniques, futuristes ou radicalement brutales au sein d'un même titre et de rechercher à prendre l'auditeur à contre-pied en permanence, le balançant entre black metal impétueux, heavy puissant ou dark cyber. Le chant alterne les vociférations écorchées et les lignes claires (le splendide " Ode "), utilisant aussi bien le français que l'anglais et tient un rôle de premier ordre dans l'élaboration des climats énigmatiques. On retrouve sur " I Scream You Suffer They die " bon nombre de titres couchés sur bande au travers des deux premières démos " *O* " et " Alphabetical Reasons to Die " mais les réarrangements opérés leur donnent un nouveau souffle salvateur. Ainsi " eJ suiS srueillA'd " détonne réellement et trouve l'amplitude qu'il mérite, contraste amplifié. La présence de l'incontournable Dirk Verbeuren derrière les fûts assoie les rythmiques pour de bon. " I Scream You Suffer They die " montre dès lors un Eostenem qui s'est écarté avec finesse des banalités au profit d'une musique étrangement décalée et originale. A découvrir !

Pavillon 666 "I Scream You Suffer They Die"
Eostenem, tel le nom de ce groupe complètement inconnu pour moi avant de recevoir cet album. Avant même d’écouter les premières notes de celui-ci, je suis d’abord aller me renseigner sur ce groupe. Et je découvre qu’en fait ce n’est pas un groupe a proprement parlé mais bien le travail d’un seul homme prénommé Christopher. Et je n’étais pas au bout de mes surprises car j’apprends que ce one man band c’est doté des talents maintenant avérés de Dirk Verbeuren, un des meilleur batteur français qu’on ne présente plus. Autre information, ce groupe (appelons le groupe vous voulez bien) à déjà enregistré deux demos. Voila maintenant je dispose de toute les information pour me lancer dans l’écoute de cet album.

La première chose qui choque chez Eostenem, c’est le mélange de style. En effet difficile de définir la musique du groupe qui prend des petits éléments dans à peu près tout le métal moderne. Ainsi tout y passe : death, black, electro, heavy, … et tout ça est agencé de très belle manière. Là où on se rend le plus compte de la diversité musicale de Eostenem c’est sans doute au niveau du chant. Il alterne entre des vociférations écorchées et du chant clair, souvent amplement modifié ce qui donne un aspect « robot ». En tout cas une chose est sure, le chant tiens une place primordiale dans les compo, et il est le fer de lance de cette diversité musicale dont Eostenem se fait l’étendard.

L’autre élément qu’on ne peut omettre, c’est l’apport incontestable de Dirk Verbeuren. En effet les plans batterie sont tout simplement fabuleux. Pour dire j’écoutais presque que ça, même le reste n’est à jeter loin de la, mais Dirk derrière les fut, ça s’écoute religieusement !

Pour conclure Eostenem se caractérise par son spectre sonore très vaste, très varié et n’hésite pas à sortir des chantier battu du métal plus « traditionnel » en intégrant des sons électroniques du meilleur effet quand il sont associés a de grosses parties death et black bien puissantes. Bref un album que je conseille à toute personne cherchant à découvrir de nouveaux horizons. 08/10

Sinister "I Scream You Suffer They Die"
Having never heard any, or heard of, Eostenem before, I was very dubious when I approached this album. The cover isn't something that would usually catch my eye in a store, as it's quite an obscure piece of art. As the saying goes, you can't judge a book by it's cover, and this is certainly the case here. Based in France, Eostenem has been a one-man project by Christopher Georges since 2000. The year 2002 saw Eostenem signed to Blackend, with 'I Scream…' (being his third release, and first on Blackend) nearly 2 years in the making."I Scream You Suffer They Die' isn't your ordinary Black Metal release. In fact, it doesn't limit itself to the realm of just Black Metal. The Eostenem sound encompasses mostly Black Metal, but has a strong influence from Death Metal and more importantly a lot of electronics and Dark Wave atmospheres. It's packed with these awesome little quips and quirks here and there that give it an amazing, dynamic edge - something that is severely missing from a lot of Metal these days. A great example of this is track 8, 'To Die…' Song highlights would undoubtedly have to be 'Hatecraft', 'I Creep Like Worms', 'Lycan(thrope) - Part 2', and 'Ej Sius Sruellia'd'. The production is quite good, the material is excellent, but the only issue I can find in 'I Scream…' is its sound scape is too wide. Within the space of 45 minutes we've heard examples of Black Metal, Technical Death Metal, Dark Wave and even a bit of slow drudging Doom Metal. While there's nothing wrong with that, though I get the impression that Eostenem's spectrum is covering too many genres and not blending them as effectively as it set out to. Rating : 7/10

The French Touch "I Scream You Suffer They Die"
Après deux démos très remarquées, Eostenem (projet d'un seul homme, Christopher Georges) revient en mars 2004 avec ce premier album "I scream you suffer they die". Contacté par le label anglais Blackend Records avec lequel il a signé fin 2002, il a eu les moyens pour cet enregistrement réalisé en 2003 de s'offrir un véritable batteur en lieu et place de son habituel boite à rythmes. Et quel batteur ! En effet il a fait appel à Dirk Verbeuren, le batteur-poulpe du groupe Scarve, véritable star dans le milieu du metal.Cet album reprend deux titres de la première démo "*O*" ("Ode" et "1002 A.D.") et quatre de la seconde démo "Alphabetical reasons to die" ("Hatecraft", "I creep like worms", "To die ..." et "Ej sius sruellia'd") qui sont ré-enregistrés pour l'occasion avec Dirk Verbeuren à la batterie. On trouve aussi quatre nouveaux titres, deux en fait si on exclue l'intro et l'outro de l'album. C'est assez léger mais les nouvelles versions apportent un réel plus et les deux nouveaux morceaux sont bien sympathiques, dans la lignée des précédentes compositions.La musique d'Eostenem mélange allègrement toutes les voies explorées par le metal moderne. Death metal, black metal, cyber metal à la Fear Factory, tout y passe et le résultat est très varié que ce soit au niveau du chant (hurlé, clair ou bourré d'effets électroniques) ou au niveau des riffs et rythmiques pratiquées. C'est là que l'on comprend tout l'intérêt qu'un batteur comme Dirk amène à une telle musique. En effet s'adapter aux rythmes effrénés qui existent sur les parties de blast ainsi qu'aux parties plus ambiantes et délicates n'est pas donné à tout le monde. A la guitare et au clavier, Christopher parvient à créer des ambiances inquiétantes et mécaniques, typiquement death metal, effrayantes comme un cimetière hanté par un hymne de black metal ou alors plus orientées vers le metal moderne et le mur de bruit à la Strapping Young Lad. Et le plus fort c'est que tous ces styles se marient sans problème, les compositions restant très cohérentes et parfaitement construites.Eostenem confirme sur ce premier album tout le bien qu'on pouvait penser du groupe après ses deux premières démos. Ce "I scream you suffer they die" est réalisé de main de maître par un compositeur polyvalent et talentueux, ce qui en fait un des albums metal à ne pas rater pour les fans en ce début d'année 2004. Rating : 5/6

Unbound "I Scream You Suffer They Die"
I had no idea what to expect from this album, but I was pretty curious to see what the band was all about after reading that the drummer for Scarve played on the album. After a fairly pointless intro, the first song kicked in and I was hooked. Creativity is almost nowhere to be found within the black metal genre, but this is amazingly diverse and yep, even original. Imagine a cross between black metal, death metal, and possibly a band like Meshuggah. You have blast beats, melodic riffing, shouted vocals and odd time signatures. It's an energetic and pretty damn unpredictable listening experience ! There are very few bands that seem to be all over the map like this and still make it work. You'll really hear elements of everything. I even hear some thrash and hardcore punk in some of the drumming and more simple riffing. I was pretty much expecting typical black metal because of the fact this was on Blackend, but there is nothing typical about this at all. This is an album that will continually leave you guessing. Things seem to be normal, and then they'll throw in clean vocals to add a new element to the bands sound. Pretty much with each passing song something new is introduced. Hell, I'm sure you'll hear something new each time you listen to this. I would almost say that this might be a bit too much for some people. If you like your music safe, then you probably wouldn't like this. But if you are however looking for an incredibly original and fresh take on extreme music, then you've found just that. It might take a few spins to digest, but it's well worth the effort. I think that the production might be a little bit too noisy for what the band is trying to accomplish but it doesn't hurt the overall impact at all. I think the drums could have possibly had a bit more behind them. The snare has a lot of snap to it, and sounds a bit harsh at times. I really can't complain about the production as it does sound good, and more natural then I would have expected. A lot of bands that experiment this much have almost mechanical sounding productions, but this is a very natural sounding record. This album is so all over the place that it truly is hard to wrap your mind around it. It'll take multiple listens to understand what they are trying to accomplish and how much they have to offer. If a futuristic combination of pretty much every metal sub genre sounds intriguing to you, check this out ! I guarantee you haven't heard anything like this before.

Violent Solutions "I Scream You Suffer They Die"
Et voilà, le pas est franchi, après deux excellentes démos, ce one man band français nous revient avec un premier album qui sort sur le label anglais Blackend Records. Détaillons-en un peu le contenu : dix titres dont quatre issus de la seconde démo "Alphabetical reasons to die" et deux de "*o*", la première. Restent donc quatre nouveaux titres dont une intro et une outro, soit seulement deux nouveaux morceaux. Quand comme moi on possède déjà les deux démos, on reste un peu sur sa faim devant le contenu de ce CD. Heureusement pour nous, tous ces titres ont été totalement réenregistrés et de toute façon, il aurait été dommage de se passer de morceaux aussi excellents que "Hatecraft", "I creep like worms" ou encore "Ej sius sruellia'd", véritables hymnes du dark metal de EOSTENEM car c'est bien de cela qu'il s'agit ou plutôt c'est la meilleure dénomination qui me soit venue pour décrire la musique originale de Christopher Georges. Piochant allègrement dans le death metal, le black metal, il crée un metal aux tempos variés dans lequel il excelle, que ce soit dans les passages plus lents ou atmosphériques ou dans les parties rapides, bourrées de rythmiques redoutables et hypnotiques qui vous vrillent la cervelle dès la première écoute. Là-dessus il rajoute un chant généralement à mi-chemin entre le black et le death mais qui n'hésite pas à s'aventurer parfois vers le chant clair ou même le chant totalement trafiqué comme sur le titre "I creep like worms". N'oublions pas les synthés toujours présents et intelligents. La force principale de notre homme réside selon moi dans sa capacité à créer une musique originale, homogène, cohérente et intéressante à partir de nombreux éléments différents. Le pari n'est pas gagné dès le départ mais à l'arrivée la réussite est là. La grande nouveauté de cet album, par rapport aux deux précédentes démos, c'est essentiellement la disparition de la boîte à rythmes qui laisse ici enfin place à un batteur humain. Enfin, humain, cela reste à prouver, c'est tout de même Dirk Verbeuren qui s'y est collé et on peut quand même sérieusement se demander si ce gars est vraiment humain tant il multiplie les contributions à des enregistrements ou des tournées, toujours avec la même brillante réussite. C'est donc à lui qu'est incombée la tache ardue de remplacer la drum machine sans pour autant enlever le coté mécanique et glacial qu'apportait la boîte à rythmes, ce qui n'est pas une mince affaire. Les titres totalement inédits que sont "Ego wail slave" et "Lycan(thrope) part 2" ne dépareillent absolument pas du reste et préfigurent un avenir radieux à cet excellent one-man-band. Voilà, on l'a attendu un long moment (enfin vous je ne sais pas mais moi oui en tout cas), d'abord annoncé pour début octobre 2003, il ne nous est arrivé qu'en ce début du mois de mars 2004 mais cette fois il est bel et bien là et il ne faut surtout pas passer à coté. Rating : 17/20

Violent Solutions "Alphabetical reasons to die"
Réjouissez vous mortels ! EOSTENEM est de retour et ça va faire mal ! Pour ceux qui auraient loupé un épisode sachez simplement qu'EOSTENEM est un jeune groupe (oeuvre d'une seule personne en fait) originaire d'Angoulème qui il y a quelques mois avait déja fait le bonheur de nos oreilles (au moins des miennes en tout cas) grâce à une excellente première démo intitulée "*O*" qui nous avait fourni une musique très originale, mélange de black et de death, impressionnante de savoir-faire... C'est dire si j'attendais cette nouvelle livraison avec impatience et là je dois avouer que je n'ai pas été déçu... quelle claque ! Tout a été amelioré par rapport à la première démo: la musique tout d'abord qui rayonne de maturité, le style d'EOSTENEM est maintenant bien défini, toujours aussi original et riche en ambiances apocalyptiques et lugubres qui passent sans le moindre problème d'un black extrème à des passages plus électro ou atmospheriques. La production ensuite, un des points qui péchait un peu sur la première production de ce one-man-project, a largement été amélioré et met cette fois ci parfaitement en valeur la musique. L'utlisation d'une boîte à rythmes (très bien programmée, certaines rythmiques sont énormes !) est encore plus saisissante cette fois ci et le coté mécanique, industriel du groupe s'en trouve encore plus renforcé. Les textes, enfin, véritables poésies très inspirées mêlent toujours aussi habilement les langues de Molière et de Shakespeare. Nul doute qu'avec cette démo, on devrait rapidement retrouver ce groupe sur un label ou alors c'est à n'y plus rien comprendre... 4/5

Violent Solutions "*O*"
Si VIOLENT SOLUTIONS était une émission de radio, j'aurais été bien ennuyé au moment de vous chroniquer cette démo, surtout pour en prononcer le titre: "*O*". Ici le problème ne se pose pas et je peux vous le prononcer sans problème: "*O*". Derrière cette démo, ne se cache qu'un seul homme (c'est déja pas mal d'arriver à se cacher derrière une démo même tout seul) originaire d'Angoulême en Charente. N'allez pas croire pour autant que la musique d'EOSTENEM soit pour autant pantouflarde (attention jeu de mots vaseux !) puisqu'elle évolue quelque part entre le black, le death voire le dark metal. EOSTENEM cherche avant tout à créer des ambiances sombres et apocalyptiques, il mèle pour cela assez brillamment la violence du death metal et la mélodie mélancolique du black metal. On peut cependant regretter que la production ne soit pas à la hauteur et desserve cette musique riche et complexe en lassant un peu l'auditeur. La guitare occupe un peu trop de place au détriment de la boîte à rythmes (qui donne un petit côté mécanique voire industriel à cette démo) ou du chant, dont on ne se rend compte qu'en lisant les paroles qu'il alterne le français et l'anglais. La musique d'EOSTENEM est quand même d'une maturité impressionnante pour un premier effort. On espèrera donc retrouver ce groupe très prochainement avec une production digne de ce nom qui permettra à sa musique de prendre toute sa dimension. 7/10






Fannzic
Interview de Eostenem (23 juin 2004) réalisée par Guillaume 


1/ Tu as choisi de travailler seul et c'est ainsi qu'EOSTENEM n'est constitué que de toi seul, mais j'ai lu dans une autre interview que tu avais connu également le travail en groupe auparavant. Est-ce que pour toi ça a été une nécessité ou un simple choix que de former à toi seul l'intégralité de ce projet ?

Les deux à la fois : une nécessité car je commençais à trouver pesantes les incompréhensions qui existent dans la vie d’un groupe, et un choix car c’est un luxe, je trouve, de ne dépendre que de soi-même pour ce qui est du choix final d’une composition. Et puis le challenge de devoir créer un univers sonore tout seul m’attirait déjà depuis longtemps. Pour rectifier, c’est Slz@prt (leader de Neon Rain) qui écrit les paroles depuis « Alphabetical… » : c’est donc un projet solo et demi !

2/ Tu es donc seul à composer la musique. Te laisses-tu tout de même influencer par des commentaires extérieurs ? Est-ce que tu demandes l'avis de proches ou d'amis sur des compos en cours ?

Bien sûr et c’est même très important, mais je fais plutôt écouter des versions quasiment finies voire complètes, plutôt que des ébauches : comme les morceaux évoluent assez rapidement et peuvent changer radicalement en cours de composition, cela n’a pas grand intérêt pour moi de n’avoir d’avis que sur des choses qui risquent de toute façon de passer à la trappe. Il n’y a que très peu de personnes à qui je fais écouter mes compos en cours, mais ces personnes là connaissent mon travail et je tiens compte de leur point de vue.

3/ Et à ce propos, sur "I Scream You Suffer They Die" on note la participation de Dirk Verbeuren de SCARVE, a-t-il apporté sa contribution sur les parties rythmiques ou alors a-t-il seulement interprété ce que tu avais écrit ?

Il a repris à 99% les structures des morceaux : il aurait été difficile de tout changer vu qu’il a travaillé les morceaux sur une période très courte et que l’on aurait manqué de recul. Mais il a quand même apporté quelques arrangements et son talent !

4/ Lorsqu'un artiste travaille seul dans son studio, on imagine souvent un résultat très "indus", c'est ce côté "je travaille avec des machines" j'imagine, qui donne cette impression... Tu as quelques groupes d'indus dans tes favoris ? Tu te sens proche de cette tendance d'incorporation des machines dans le métal et c'est un peu une question incontournable en ce moment, considères-tu que l'évolution permanente du métal passera par l'électronique ?

En effet, quand j’ai commencé Eostenem, il était impératif que je me serve d’un boîte à rythmes : je joue aussi de la batterie mais je n’ai malheureusement pas le niveau de Dirk. Mais dès le départ, j’ai gardé en tête l’idée que si je devais enregistrer un album, ce serait avec un vrai batteur : c’est pour cela que la programmation de la boîte à ryhtmes est tout de même assez réaliste. Cela donne en effet un côté « Indus » mais ce n’est pas le but recherché. J’écoute un peu d’Indus (Neon Rain, Laibach, ISN..) mais Eostenem n’est pas de l’Indus-Metal : je veux garder un côté « live ». Mais je n’hésite pas à intégrer des éléments Indus comme dans le morceau « To die », avec ses samples de guitares trafiqués et ses boucles de batterie. Quant à savoir si le futur du Metal passe par les machines, je doute vu qu’il y a déjà des groupes qui le font : l’evolution du Metal sera peut-être à l’opposé de ce que l’on peut imaginer.

5/ Quels sont les groupes (ou artistes) qui t'ont le plus marqué et qui d'après toi sont ceux qui auront laissé un part d'eux dans la musique d'EOSTENEM, et ceux que tu considères comme le plus proche de ta façon de concevoir la musique ?

Il y a beaucoup, avec plus ou moins d’importance. Au niveau Metal, Diabolical Masquerade pour m’avoir donné l’envie de monter un projet solo, Arcturus pour la créativité, les riffs inoubliables de Morbid Angel, les premiers Aeternus pour les ambiances sombres, Satyricon pour leur évolution sans compromis, etc, etc…tellement que c’est dommage de ne pouvoir en faire la liste.

6/ On a senti dans "I Scream You Suffer They Die" (tu me dis si je me trompe) comme une volonté de réunifier les deux démos en un album, le prochain album continuera sur ces traces ou tu envisages d'explorer d'autres recoins du métal ?

C’est exact, l’album est un condensé revu et corrigé des deux démos : cela me semblait évident de reprendre des morceaux qui me plaisent pour les faire découvrir grâce au premier album. Mais il faut aussi dire qu’il y a deux morceaux inédits, « Ego wail slave » et « lycanthrope-part 2 » Le prochain album ne sera composé que de nouveaux morceaux : je suis actuellement en phase d’écriture, mais il est trop tôt pour faire un bilan de l’évolution d’Eostenem !

7/ Une question d'actualité maintenant, mais il est intéressant d'avoir les avis des personnes concernées... La musique cherche son medium en ce moment : support CD ou Internet. Tu as mis à dispo sur ton site l'intégralité des deux démos, crois-tu en l'avenir du support CD, et que penses-tu que les labels devraient proposer aux acheteurs pour les inciter à se procurer l'album chez leur disquaire plutôt que sur les réseaux peer-to-peer ?

En fait, je ne sais pas quel sera l’avenir pour Eostenem, mais j’envisage peut-être de ne diffuser ma musique que sur Internet et gratuitement. Ce n’est pas le cas pour le moment, mais si dans un futur proche, il m’est impossible de collaborer avec un label ou si la situation devient tellement catastrophique pour le marché du CD, je pense que c’est l’option que je prendrais. Je n’attends pas d’Eostenem qu’il me fasse gagner ma vie et le but majeur pour un musicien est quand même que l’on écoute sa musique. Et de toute façon, même si je fais payer les morceaux via le site, il y aura toujours des gens pour télécharger en P2P.



In Extremis / Spirit of Metal
Mars 2004 - DJ In Extremis

Après deux démos qui auront contribué à assoir sa réputation au sein d’une scène française frileuse en matière d’expérimentations, Eostenem sort un premier album tout simplement captivant. Sombre, baroque et mélodique à la fois, l’univers baroque d’ Eostenem peut demander un certain temps d’adaptation. Mais une fois le monstre dompté, les horizons qu’il dévoile auront raison des plus blasés. Une interview fin mars 2004 avec Christopher, son géniteur, s’imposait.

1. Pour commencer ce second entretien pour In Extremis, pourrais tu me donner les détails quant à la signature d'Eostenem chez Blackend ? Rares sont les groupes français à pouvoir signer à l'étranger.

En effet, mais je ne peux pas vraiment en tirer une fierté particulière puisqu'il n'y a que Blackend à m'avoir proposé un deal.

2. Enfin le premier et tant attendu album d'Eostenem voit donc le jour. Peux-tu nous parler de sa conception, de son enregistrement ?

L'album a été enregistré au Atomic Art studio en janvier 2003. C'est dans un climat neigeux et de forte tension psychologique intérieure que se sont déroulées les sessions. Là où je m'attendais plutôt à devoir faire face à un problême d'endurance physique, çà a surtout été la pression psychologique du au fait d'être présent à toutes les étapes qui a été le plus dur.

3. Tu as réenregistré des titres des deux premières démos d'Eostenem. N'étais tu pas satisfait à 100% des résultats initiaux ?

Si mais je voyais le premier album comme un condensé revu et corrigé des deux démos. Et puis ce sont de bons morceaux, pourquoi ne pas les enregistrer ?

4. J'imagine que la composition d'une chanson d'Eostenem ne doit pas être une mince affaire. Comment t'y prends tu pour composer ? Le temps est-il un allié indispensable pour laisser mûrir tes idées ?

C'est clair que la grosse difficulté est le manque de recul, donc j'aime poser des idées et leur laisser du temps. Un morceau peut venir d'un riff de guitare principalement, mais aussi d'une rythmique ou d'une mélodie au clavier. J'essaie de diversifier les points de départs pour éviter la répétition. J'aime aussi composer à partir d'images ou d'atmosphères que j'ai pu voir ou lire.

5. Ce premier album a la particularité de proposer un batteur de chair et d'os en la personne de Dirk Verbeuren. Pourquoi avoir laissé tomber les rythmes synthétiques que tu utilisais précédemment ? Paradoxalement son jeu garde ce coté froid et déshumanisé. Cela a t'il été simple à obtenir ?

Dirk est un excellent batteur qui sait s'adapter. Il a repris 90% de ce que j'avais programmé, ce qui donne sûrement ce que côté clinique tout en apportant ses trucs à lui, voire même améliorer certains passages. La façon dont je programme ma boite à rythmes a toujours été dans l'optique que ce soit joué plus tard par un batteur, donc son remplacement par un batteur était inévitable pour l'album.

6. Quelles sont les raisons du retard de la sortie de "I Scream, You Suffer, They Die" initialement prévue pour octobre 2003 ?

Différentes raisons comme la conception de la pochette et les impératifs de planning de Blackend.

7. Les textes d'Eostenem sont-ils toujours dus à Sealsapart de Neon Rain? En plus d'être atypiques dans leur écriture, ils semblent profondément désespérés, avec un certain penchant pour l'univers de la SF. Quels sont les thèmes qui te sont chers ?

Oui, c'est toujours Slz@prt, et je dois dire que ses textes collent parfaitement à la musique. Qu'il ne soit pas impliqué dans la composition musicale lui donne une vision qui enrichit Eostenem. Mais réduire Eostenem à de la SF, je ne pense pas que ce soit exact : je veux laisser à chacun l'interprétation des textes, mais au niveau des influences, cela va de Kubrick à Poe.

8. La pochette du cd elle-même possède ce design purement fantastique qui me fait penser aux vieux films anglais de la Hammer ou à l'univers d'Edgar Allan Poe. Qui s'en est chargé? Y a-t'il des idées, des sentiments que tu as voulu laissé transcrire ?

Au départ, je devais ne faire que la pochette et laisser le graphiste du label faire tout le reste. Mais comme il est parfois plus simple de tout faire soi-même, j'ai préféré tout réaliser moi-même. Tu as bien saisi ce que je voulais retranscrire, un mélange entre un design de SF et des monstres à la "Freaks", un résumé en quelque sorte de l'album.

9. Ta démarche au sein d'Eostenem est avant tout artistique, loin des clichés inhérents à la scène métal. Comment perçois tu tous ces labels qui signent un peu tout et n'importe quoi, contribuant ainsi à la saturation de ce courant ?

Comme tout est un business, la musique subit les bons et les mauvais côtés du business. C'est vrai que le conformisme musical existe, mais c'est souvent aussi ce qui se vend le plus. J'ai du mal à me situer, car certains voient en Eostenem un projet réellement à part et d'autres comme un one-man-band tout à fait classique. Je ne veux donc pas me poser en donneur de leçon, seul contre tous. Je fais ma musique, si çà plait tant mieux pour moi. Si les gens préfèrent les groupes qui sortent dix fois le même album, tant mieux pour eux.



Leprozy
2003

Peux-tu nous presenter ton projet ?

Je souhaitais depuis longtemps créer un one-man-band dans lequel je me retrouverais entièrement: c'est donc en 2000 que j'ai monté EOSTENEM, afin de jouer, de compiler en quelque sorte tout ce que j'aime dans le Metal. Dès 2001, j'ai sorti ma première démo " *O* ", suivie de "Alphabetical reasons to die...." début 2002.

D'après toi, pourquoi de plus en plus de projets sont réalisés en solitaire ?
Va-t'on tout droit vers la fin des groupes ?


La technique fait que maintenant tout le monde peut tout faire chez lui. Si tu sais jouer de la guitare et programmer une boite à rythme, tu peux facilement te passer d'autres musiciens...De toute façon, si tu n'as rien à exprimer, seul ou en groupe, cela donne le même résultat! Et puis l'avantage du groupe, c'est que tu peux faire de la scène... Pour moi, c'est le meilleur moyen de se retrouver face à soi-même et à sa créativité, sans le stress des répétitions et de la scène et c'est exactement ce que je voulais pour ce projet.

Comment as-tu demarché pour la promo et la distro ?

Les démos ne sont pas distribuées, j'ai juste envoyé des démos aux zines et labels afin de me faire connaitre: je ne me fais pas d'illusions sur le marché de la démo en France, j'ai du en vendre à peine une dizaine! Je souhaitais juste présenter ma musique et faire circuler le nom de EOSTENEM...

Travailles-tu ta voix ou te contentes-tu de celle-ci, en te disant : " les effets feront le reste " ?

Je pose ma voix de manière assez instinctive, au lieu de crier je préfère interpréter le texte, faire sortir les émotions ou les ambiances des phrases......après savoir si cela plaît c'est une autre histoire ! J'aime le côté "arrogant" d'un texte presque parlé, un peu à la Satyricon autant que le côté "bourrin" d'une voix gutturale: j'essaie, comme dans ma musique, de piocher et d'assembler divers éléments...

Quels groupes t'ont influencé ? Lesquels t'impressionnent actuellement ?

Question difficile à répondre car énormément de groupes m'influencent et cela tous les jours. Disons que le point de départ, celui qui m'a donné le déclic, c'est Diabolical Masquerade avec "Ravendusk...." Sinon, le dernier album qui m'a mis une claque: le dernier Skymning, "Artificial supernova", avec une approche vraiment personnelle, une identité forte...............j'adore!

Que veut dire EOSTENEM ? quel avenir pour le groupe ?

Eostenem n'a aucune connotation et ne signifie rien et pourtant il représente tout pour moi: c'est ma chose, ma création... Pour l'avenir, je viens de signer sur le label anglais Blackend Records et je vais enregistrer mon premier album début 2003...




Metal Impact

Juillet 2004 / Blasphy De Blasphèmar 

Metal-Impact. Peux-tu nous présenter ton projet solo Eostenem afin que nos lecteurs puissent mieux te situer ?

Eostenem a été créé en 2000 avec l'idée de regrouper tout ce que j'aime dans le Metal dans un projet solo : c'est après deux démos ("*O*" en 2001 et "Alphabetical reasons to die..." en 2002) que je décroche un contrat avec le label anglais Blackend Records, ce qui permet d'enregistrer mon premier album "I scream you suffer they die", sorti en Mars 2004. Eostenem est un one-man-band de Dark metal, je joue donc de tous les instruments excepté la batterie.

Pourquoi avoir choisi de tout faire tout seul, as-tu peur de ne pas t'entendre avec d'autres musiciens ?

Non, c'était pour aller au bout de mon idée : le groupe entraîne forcément des compromis ou des tensions. Et comme je voulais me détacher de tout cela pour pouvoir me consacrer uniquement à la musique, mon choix n'en a été que plus facile. Mais il faut aussi préciser que depuis ma seconde démo, c'est Slz@prt (leader de Neon Rain) qui écrit les paroles.

Tu t'es tout de même attribué les services du très occupé Dirk Verbeuren. Pourquoi avoir remplacé la boite à rythme par un batteur de session et pourquoi lui ?

Depuis le début, l'idée était de remplacer la boîte à rythmes par un vrai batteur si j'enregistrais un album : je sais bien que la boîte à rythmes rebute beaucoup de monde et je ne voulais pas que ce soit un désavantage. Et puis j'ai toujours cherché dans ma programmation à être plutôt réaliste, même si on se laisse vite entraîner par les machines ! Pourquoi Dirk ? Parce qu'il est doué, qu'il apprécie ma musique et qu'il correspond à ma vision de la musique et des musiciens...

Parle nous de ton parolier, de ce qu'il t'apporte et de quoi traitent ces textes en général ?

Il m'apporte une grande aide, car ne voulant pas négliger les textes mais les écrivant toujours au dernier moment, je ne voulais plus m'en occuper. Et puis, il a une vision extérieure au projet qui apporte beaucoup, je trouve. Les textes n'ont pas de fil conducteur précis, ce sont surtout des instants de vie sombres ou mélancoliques mariés à des références littéraires ou cinématographiques : je préfère ne pas être trop descriptif, c'est comme pour la musique, il vaut mieux que chacun s'en imprègne et s'en fasse une vision personnelle.

Pourquoi avoir choisi de réarranger les morceaux de tes démos plutôt que de faire de nouveaux morceaux pour ton premier album ?

Déjà, parce que comme çà je savais à peu près où j'allais : je savais que ces morceaux avaient plu donc pourquoi ne pas leur offrir une seconde chance via l'album ? Etant tout seul, il m'est difficile d'avoir du recul par rapport aux morceaux et je n'aurais pas eu assez de temps pour composer un album entièrement inédit.

Parle nous plus en détails de ces deux nouveaux morceaux...

"Ego wail slave" est un morceau mid-tempo avec une bonne combinaison de riffs thrash et black, le tout agrémenté de nappes de claviers sombres : un morceau que j'aime beaucoup. Quant à "Lycanthrope - part2", c'est la suite d'un morceau qui figurait sur ma première démo, un morceau quasiment doom, très mélancolique qui traite comme tu l'as compris de la lycanthropie.

Il est assez ardu de définir exactement le style pratiqué, comment le définirais-tu ?

Je me suis classé volontairement dans le Dark metal car j'en avais assez de voir que l'on réduisait ma musique à du Black. C'est une définition suffisamment floue pour pouvoir englober les éléments death, thrash, black et electro que contient ma musique.

Pour un groupe français, il est plutôt rare de signer sur un label étranger (Blackend records). Comment s'est fait ce choix et comment se passe cette collaboration ?

Le choix a été simple : ils ont été les seuls à me proposer un deal. Pour l'instant, cette collaboration se passe bien.

Penses-tu déjà au deuxième album qui sera certainement totalement inédit ?

Oui, je suis actuellement en train de le composer et il sera à 100% inédit.

Sais-tu dans quelle direction musicale tu vas composer ?

Ce qui commence à se dessiner, ce sont des morceaux toujours dans le style de Eostenem mais beaucoup plus condensés et accrocheurs : j'essaye de concentrer ma vision pour la rendre plus efficace. Ce sera sûrement un album riche mais beaucoup plus découpé, en plus de morceaux, pour éviter de mettre toutes les idées au même endroit !

Penses-tu faire appel de nouveau à Dirk Verbeuren ?

Oui, c'est déjà prévu, même si aucune date n'est fixée !

Aux vues de la formation actuelle, j'imagine que les concerts sont exclus, y songes-tu ?

Bien sûr que çà donne envie, mais connaissant tout l'envers du décor, je voudrais que cela se passe dans les meilleures conditions. De toute façon, pour l'instant, ce n'est pas prévu.

Quel est le dernier concert auquel tu as assisté ?

Le concert de Loudblast, No Return et Scarve à Limoges.

Quel serait ton souhait musical, comme par exemple composer une BO de film ?

Je pense qu'une BO est vraiment LE projet auquel j'aimerai participer : c'est un vieux rêve qui va se concrétiser en partie avec le deuxième album.

Quelle est la question à laquelle tu en as marre de répondre et quelle est celle à laquelle tu aimerais répondre (avec les réponses s’il te plaît) ?

Celle à laquelle j'en ai marre de répondre c'est "Que penses-tu de la scène Metal en France ?" : pas parce que la question est mauvaise, mais parce que je me sens tellement éloigné du "milieu" que j'estime que mon avis importe peu. Sinon, "Comment vois-tu Eostenem dans 10 ans ?" serait une bonne question, et je répondrais que Eostenem n'existera peut-être plus ou sera alors complètement à l'opposé de ce que c’était !




Metalland

Le Scribe - Mars 2004

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

J'ai créé EOSTENEM en 2000 avec la volonté de rassembler tout ce que j'aime en un seul projet. C'est un one-man-band essentiellement Métal mais dans lequel j'intègre des éléments très différents. J'ai sorti 2 démos *O* en 2001 et Alphabetical Reasons to Die en 2002. Suite à ma signature avec Blackend Records, j'ai enregistré mon premier album I Scream you Suffer they Die en 2003.

Que signifie EOSTENEM ?

Ce nom n'a aucune signification particulière, il ne représente que mon projet. C'est un nom que j'avais trouvé plusieurs années auparavant avec l'idée de m'en servir quand je ferai un projet solo.

Comment Alphabetical Reasons to Die, ta deuxième démo, a-t-elle été perçue ?

L'accueil a été plus que gratifiant: c'est clair que j'ai pu exprimer au mieux le Métal de EOSTENEM tout en corrigeant les erreurs de ma première démo. Cela m'a conforté dans l'impression que des gens pouvaient se retrouver dans ma musique. C'est aussi la démo qui m'a permis de décrocher un contrat !

Comment s’est passée ta signature chez Blackend Records ? N’aurais-tu pas préféré un label français ?

Pour tout te dire, je n'ai reçu qu'une seule proposition, celle de Blackend Records...alors le choix a été relativement simple. C'est clair qu'un label français aurait été le bienvenu, mais puisque çà n'a pas été le cas, tant pis! Et puis, moi j'avance: label français ou étranger, peu importe, je veux sortir des disques !

De quoi traitent les morceaux de I Scream you Suffer they Die ?

Il n'y a pas de concept général autour des paroles, essentiellement parce que les morceaux n'ont pas été composés à la même époque. Je préfère que les gens s'approprient les paroles, pour en déduire ce qu'ils veulent. Disons que c'est un mélange d'ambiances et de références littéraires ou cinématographiques comme Matheson, Kubrick ou Poe.

Pourquoi avoir choisi l’Atomic Art Studio ?

Essentiellement par commodité, Dirk étant de Nancy, c'était le studio le plus proche et Alan Leeroy étant un vieux partenaire de SCARVE.

As-tu des anecdotes concernant l’enregistrement ?

Une que je n'ai racontée à personne, même pas à Alan ! J'étais tellement sous pression, à devoir tout gérer, que je crois que je devenais complètement parano : l'enregistrement avait lieu dans une maison et je me retrouvais tout seul le soir. Une nuit, j'ai été réveillé par Alan venu pour dormir dans une des chambres: je me suis recouché mais j'ai cru pendant un bon moment qu'il était revenu pour me tuer !! Ça te donne une idée de mon état mental d'alors !

Tu es rentré en studio en Janvier 2003 et l’album ne sort qu’en Mars (ou Avril ?) 2004. Y a t il une raison particulière ?

Entre la réalisation du graphisme de la pochette et les problèmes de planning, l'album s'est retrouvé à sortir aussi tard. Mais comme c'est un premier album, je pense que cela a moins d'importance.

Comment en vient-on à monter un one-man-band ? Envisages-tu de recruter d’autres musiciens à temps plein ?

Non. C'est un projet solo...

Comment as-tu réussi à avoir Dirk Verbeuren (SCARVE) derrière les fûts pour I Scream you Suffer they Die ? Recommenceras-tu l’expérience ?

C'est Franck de O3 qui m'a mis en contact avec lui et je l'en remercie. Dirk a adoré jouer sur l'album et je peux te dire qu'il est déjà partant pour le deuxième.

Quels sont tes projets maintenant ?

Composer, composer, composer ...

Tes deux premières démos sont-elles toujours disponibles ? Si oui, où ?

Oui, via le site Internet : c'est au choix, elles sont téléchargeables ou on peut me les commander.

Quelles sont tes sources d’inspiration ? Et tes influences ?

Je m'inspire de pleins de choses différentes, cela va du Métal au rock en passant par l'Electro et les musiques de films. Ce qui m'inspire pour la composition, c'est essentiellement l'envie de retranscrire une atmosphère, une ambiance. Comme influence première pour EOSTENEM, c'est DIABOLICAL MASQUERADE qui m'a donné l'idée de monter un one-man-band.

Aimerais-tu faire des concerts ?

Oui bien sûr, mais pas à tout prix et dans un futur assez lointain. Cela demande beaucoup d'implications (trouver les musiciens, répéter, démarcher les salles....) et ce n'est pas mon but pour l'instant.

Laisserais-tu tout tomber pour EOSTENEM (études, boulot…) ?

Vivre de EOSTENEM serait génial mais je suis assez réaliste pour savoir que c'est impossible.

Es-tu fan de bandes dessinées ? Si oui, quelle est ta saga préférée ?

Je pense que tu me poses cette question parce que je suis d'Angoulême (NduScribe : ouaip, bien vu !)! Ça tombe bien, je suis un gros fan de BDs, essentiellement manga et comics. Pour mes séries préférées, disons: Monster, le nouvel Angyo Onshi, Gen d'Hiroshima, Lone Wolf and Cub, Coq de Combat entre autres.

Qu’y a-t-il de bien à voir à Angoulême ces temps-ci ?

Rien de particulier.

Question rituelle de Metalland… Si vous deviez poser une question à EOSTENEM, quelle serait-elle ?

Qu'est-ce qui t'angoisse le plus dans le fait de jouer tout seul?

Et quelle serait la réponse ?

C'est de n'avoir plus aucune inspiration. Je passe par des phases de vide qui sont assez déstabilisantes mais très vite oubliées dès que j'ai un riff qui m'accroche. C'est le lot de tous les musiciens, mais en solo c'est encore plus dur !



ObsküR[e]
Mars 2004

Après deux démos permettant de suivre une évolution importante dans le style de composition, Christopher, maître à penser d'Eostenem, nous livre enfin un premier album très abouti, sorte de relecture de ses travaux précédents avec le filtre de la maturité. L'occasion pour nous de poser quelques questions sur un projet dont le futur semble prometteur.

Bien que nous connaissions tes travaux précédents, peux-tu nous rappeler la genèse d'Eostenem et ta vision de ce projet ?

J'ai créé Eostenem en 2000 avec l'idée de faire la musique que j'avais envie d'écouter, un mélange de tout ce que j'aime dans le Metal plus précisément et dans la musique en général. Ma première démo, « *O* », sortie en 2001 était un premier jet brut et c'est plutôt avec « Alphabetical reasons to die... », sortie en 2002 que s'est réellement affirmé l'univers d'Eostenem.

Après les démos « *0* » et « Alphabetical Reasons to Die », « I Scream You Suffer They Die » reprend pour une grande partie des titres déjà enregistrés mais remaniés pour l'occasion. As-tu vu ce premier album comme une opportunité de mieux (entendre grâce aux moyens) transcrire ton idée originelle de ce que devait être chacun de ces titres ?

C'est aussi que j'estimais que ces morceaux (pour certains remaniés) valaient le coup d'être mis sur disque. Je ne me voyais pas tout jeter et repartir à zéro, çà c'est plutôt l'étape du deuxième album. Bref, concrétiser par un enregistrement ce qui a fait les débuts de Eostenem. Quant à l'idée originelle, elle n'est qu'un point de départ, et comme je suis tout seul, le morceau correspond forcément à ma vision, même re-arrangé.

Est-il primordial pour toi de garder le contrôle intégral sur Eostenem ? Est-ce un choix guidé par la difficulté de trouver des musiciens capables d'intégrer cet univers, de n'avoir pas envie de gérer les inévitables compromis au sein d'un groupe ?

Je connais le fait de jouer en groupe, çà même été tout le temps çà avant. Pour Eostenem, je voulais vraiment couper avec tout ce que j'avais fait avant et monter un projet que je maîtrise du début à la fin. Ce n'est pas toujours évident, mais c'est mon choix. Il y a toujours cette part d'incompréhension dans un groupe que je ne voulais pas pour Eostenem.

Dirk de Scarve a tenu les baguettes pour cet album. Etait-ce la seule personne susceptible d'être agrégée au projet ?

Dirk s'est vu décerné le diplôme d'honneur de l'Université Eostenem...non, sincèrement il est plus que doué, il aime ce que je fais, j'aime ce qu'il fait, on s'aime c'est tout ! Il a réussi à garder le côté froid de ma programmation de boîte à rythmes tout en l'enrichissant. Je sais qu'il est en train de devenir le batteur metal le plus demandé, mais c'est uniquement pour son talent que j'ai fait appel à lui.

Quelle est l'importance des paroles dans l'entité Eostenem ? Tu utilises à la fois le français et l'anglais dans la majorité des titres : est-ce pour insister sur certains passages que tu estimes clés ?

Les paroles ont une place très importante, c'est pourquoi ne voulant pas les bâcler, j'ai laissé à Slz@prt (Neon rain) le soin de les écrire. Il arrive à coller à la musique tout en apportant des choses à lui. C'est un peu comme le deuxième membre d'Eostenem, même s'il n'a aucun impact sur la composition musicale. Le choix des deux langues est surtout là pour amener différentes sonorités, tout comme j'utilise plusieurs styles de voix. Les voix monotones passent vite en second plan en général.

Tu t'es orienté au fur et à mesure vers un black metal avant-gardiste. Quels ont été les déclencheurs des changements entre *0* et « I Scream... », outre la maturité (groupes, recherches, expérimentations...) ?

Je ne sais pas si c'est avant-gardiste, je sais en tout cas que ce n'est pas du black metal : je trouve réducteur de ne voir que le côté black de Eostenem, alors que j'incorpore des éléments divers. Je vois plus çà comme du dark metal. La différence entre les démos sera la même qu'entre le premier et le deuxième album : j'essaye des choses, je me trompe, je réussis bref je fais évoluer ma musique. Comme mon angoisse première est de n'avoir plus d'inspiration, je fais en sorte qu'elle trouve des chemins différents à chaque fois.

Les sorties de *0* et « Alphabetical... » n'étaient séparées que de 6 mois alors que cet album a été maintes fois repoussé. Comment as-tu vécu ce délai ? Etait-ce pénible ou au contraire nécessaire pour peaufiner l'objet ? Comment se déroulent les relations avec Blackend Records ?

La réalisation de la pochette et les impératifs changeants au niveau du planning de blackend ont fait que l'album a pris du retard. Mais comme c'est le premier album, il n'y avait pas non plus de date cruciale pour la sortie. Quant à Blackend, on fera le bilan au vu des résultats de l'album.

La scène est-elle exclue pour Eostenem ? Est-ce quelque chose dont tu as envie ?

Dans la configuration actuelle, il est hors de question de faire de la scène. Ce n'est vraiment pas ce que je recherche pour Eostenem. Ce sera à voir dans le futur, après plusieurs albums, s'il y a une vraie demande.

Eostenem est-il pour toi un projet musical exutoire ou une vraie orientation de vie ? J'entends par-là souhaites-tu vivre de la musique ? Si non, vers quoi t'orientes tu (ou est déjà orienté) ?

Si je souhaitais, et tu le sais, vivre de ma musique, j'aurais choisi un autre style ! C'est pourquoi je travaille le reste du temps afin de ne faire reposer que mes ambitions musicales sur ce projet. C'est souvent la nécessité de rentabilité immédiate qui fait que la plupart des groupes splittent ou se tournent vers un style plus commercial. Pour ce qui est de mon travail, c'est très éloigné du Metal, voilà ce que je peux t'en dire.

Comment décrirais-tu l'univers d'Eostenem aux lecteurs d'Obskure.com pour les inciter à pénétrer dans ta musique ?

La musique que je crée a pour but de faire naître en l'auditeur des images sombres et intrigantes. Je voudrais qu'à l'écoute il imagine tout un monde peuplé de références artistiques diverses, que ce soit un moteur à l'imagination et non pas lui livrer un imaginaire tout prêt ! Et sinon, au strict point de vue musical, qu'il aime la diversité et le mélange, bref tout ce qui enrichit et fait avancer. Merci pour le soutien d'Obskure depuis le début !



Violent Solutions
Sheb - 2004-05-3

Après deux excellentes démos EOSTENEM revient avec un excellent premier album, l'occasion de rencontrer l'unique membre de ce one-man-band français...

1. Salut Christopher et bienvenue dans les pages de VS. Peux-tu rappeler à nos lecteurs ce qu'est EOSTENEM ?

Eostenem est un projet solo que j'ai créé en 2000 avec l'idée de regrouper tout ce que j'aime dans le metal. J'ai sorti deux démos, " *O* " en 2001 et "Alphabetical reasons to die..." en 2002, la dernière m'ayant permis de décrocher un contrat avec Blackend records. Mon premier album " I scream, you suffer, they die" sorti en Mars est un condensé du meilleur de mes démos, plus deux nouveaux morceaux, le tout réorchestré et réarrangé !

2. Comment définirais-tu le style de EOSTENEM... on y trouve du black, du death... mais en définitive, je parlerais personnellement de Dark metal... qu'en penses tu ?

Oui, je ne veux pas me limiter. J'aime intégrer des éléments divers et dès le départ, je ne voulais pas avoir à me dire que tel passage ne fait pas assez black ou death...Je veux avant tout me faire plaisir en composant la musique que j'ai envie d'entendre. Si les gens aiment, tant mieux. De plus, je ne souhaite appartenir à aucune scène précise, c'est pourquoi l'apppelation "Dark metal" est suffisament floue pour me convenir !

3. EOSTENEM reste un one man band. C'est un choix ? Une volonté de garder le controle intégral du projet ou la force des choses ?

Une volonté : depuis le début, je souhaite être la seule personne à décider et à avoir le dernier mot. Et c'est surtout la volonté d'aller au bout de ce que je peux exprimer. Mais, il faut quand même bien préciser le travail magnifique que fournit SLZ@PRT au niveau des textes et ce depuis ma deuxième démo. Je ne voulais pas négliger cet aspect. C'est donc un one-man-band et demi, en quelque sorte !

4. Ton premier album vient de sortir... Pourquoi ce si long délai depuis la dernière démo ?

Entre les sessions studio, la réalisation de la pochette et le planning du label, c'est cette accumulation qui a fait que l'album soit repoussé autant.

5. Quelles ont été les premières réactions à cet album ?

Très enthousiastes ou dubitatives. Ceux qui aiment l'album et ceux qui ne l'aiment pas le font pour les mêmes raisons : le mélange des styles, ce qui me confirme quand même que la voie que j'emprunte est la bonne. En plus, je comprends les gens qui n'accrochent pas à l'album : c'est un tout assez dense à appréhender et si on ne rentre pas dans l'univers d'Eostenem, çà ne colle pas. Il y a heureusement plus de réactions positives que de négatives !

6. Il est sorti chez Blackend records... Comment en est tu arrivé à signer sur ce label ? Es-tu satisfait de leur travail pour l'instant ?

Le choix n'a pas été très compliqué : c'est le seul label à m'avoir proposé un deal. Qu'est-ce que je dois en déduire ? Sinon pour l'instant notre collaboration se passe bien, même si les retards ont été quand même un peu génants, mais bon, c'est ce qui arrive fréquemment...

7. Tu as remplacé la boîte a rythme par un batteur... c'était important pour toi ?

J'ai toujours composé les morceaux avec l'idée qu'ils puissent être joués par un vrai batteur. Cela tombait sous le sens pour moi de délaisser la boîte à ryhtmes pour l'album.

8. Et pas n'importe quel batteur puisqu'il s'agit de Dirk Verbeuren... Comment en es-tu arrivé a travailler avec lui ?

C'est Franck de O3 qui m'a mis en contact avec lui : j'ai envoyé les morceaux à Dirk qui les a adorés. Donc à partir du moment où il était partant, il ne lui restait plus qu'à les apprendre (ce qu'il a fait avec une facilité déconcertante) et à poser ses prises de batterie en studio.

9. Inutile de te demander si tu es satisfait de cette collaboration...

Bien sûr, Dirk est plus que talentueux et je ne suis pas le seul à le penser au vu du planning de dingue qu'il a depuis quelques mois. Il est okay pour le deuxième album, je pense qu'il faudra juste que je m'y prenne 3 ou 4 ans à l'avance pour le "réserver"!!

10. Généralement après un album, on part en tournée... là c'est totalement exclu... ça ne te manque pas ?

Oui et non, c'est vrai qu'une tournée permettrait de concrétiser la sortie de l'album, mais j'ai monté Eostenem comme un projet solo où tout l'aspect scénique est mis de côté. Si concerts il y a, ce sera au bout de quelques albums, avec un public nombreux et connaissant les morceaux. Mais je n'en suis pas encore là !!

11. Tu écoutes quoi en ce moment ?

Les derniers Cadaver, Skymning, 1349 et Blut aus Nord.

12. Le dernier film que tu as vu...

Un pur chef-d'oeuvre, "The man who saves the world" aussi connu sous le nom de Turkish Star Wars, remake de la Guerre des Etoiles avec monstres en peluche et bataille de rochers en carton, sans oublier bien sûr de superposer sans état d'âme extraits vidéos et sonores de l'original..!! (NDSheb: décidément tout le monde adore ce film, je l'ai vu aussi et je confirme : ce film est énorme !!).